Frédéric Alarie, contrebassiste et compositeur, est une figure majeure et très reconnue de la scène jazz de la province du Québec. Actif depuis la fin des années 1980, il s'est forgé une réputation de technicien accompli et d'improvisateur attentif.
Son approche se distingue par son "flair et audace," et une capacité remarquable à "déconstruire et réinventer les conventions du jazz". Il est un musicien qui ne se contente pas d'exécuter, mais qui enrichit et approfondit constamment son jeu à la contrebasse.
La philosophie d'Alarie est explicitement influencée par des icônes telles que Bill Evans, Keith Jarrett, et surtout Scott LaFaro. La référence à LaFaro est particulièrement significative. LaFaro a révolutionné le rôle de la contrebasse, la transformant d'un support rythmique en une voix conversationnelle égale dans le trio. En citant cette influence et en cherchant à "déconstruire" le jazz, Alarie s'inscrit dans cette lignée : son jeu privilégie le contrepoint mélodique complexe et l'interaction plutôt que le simple soutien, un marqueur de l'évolution du jazz moderne.
Ce positionnement lui a valu une notoriété rapide parmi ses pairs pour son approche novatrice. Il se présente comme un musicien capable de bousculer les attentes harmoniques et rythmiques.
La polyvalence professionnelle d'Alarie est attestée par l'étendue extraordinaire de ses collaborations, qui s'étendent bien au-delà des frontières du jazz. Il a été un sideman recherché, travaillant avec des jazzmen québécois de renom (Lorraine Desmarais, Yannick Rieu) et des figures internationales comme John Abercrombie, Joe Lovano, Sheila Jordan, Ranee Lee et Oliver Jones.
Son aptitude à jouer à travers les genres se confirme par sa participation à des projets avec des artistes de la chanson et du classique, tels que Charles Aznavour, Michel Legrand, Salvator Adamo et Nathalie Dessay. Le fait qu'il puisse maintenir une réputation de jazzman audacieux tout en partageant la scène avec des figures de la variété internationale, de l'Amérique du Nord à l'Asie en passant par l'Europe, met en évidence une compétence cruciale pour la survie du contrebassiste moderne : l'adaptation de sa technique de haute volée aux exigences subtiles de l'orchestration et de la musique vocale.
Alarie se produit régulièrement avec son propre ensemble, le Frédéric Alarie Trio, qui sert de plateforme pour ses compositions et ses réinterprétations.
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