Polyrhythmics, Life from Below

Le collectif de Seattle, The Polyrhythmics, célèbre ses 15 ans de carrière avec un nouvel album, "Life from Below". Une nouvelle occasion de plonger dans leur univers musical riche et envoûtant, un mélange détonant de funk, de soul, de rock psychédélique et d'afrobeat. Depuis 2010, The Polyrhythmics s'est imposé comme une référence de la scène instrumentale américaine. Ce véritable "powerhouse" de sept musiciens a su créer un son unique, une mosaïque de rythmes et de grooves qui invite immanquablement à la danse. Avec "Life from Below", le groupe franchit une nouvelle étape, offrant une collection de nouveaux morceaux à la créativité audacieuse, portés par la musicalité sans faille qui a fait leur réputation. The Polyrhythmics, c'est l'alchimie parfaite entre des lignes de basse profondes, des cuivres puissants, des percussions hypnotiques et des guitares funky. Leur musique, à la fois dansante, introspective et immersive, puise ses racines dans le funk et la soul américaine tout en s'ouvrant à des influences plus larges, notamment africaines et psychédéliques. On pense à des noms comme Antibalas, The Dap-Kings, The Meters ou encore Fela Kuti, mais The Polyrhythmics a su créer une identité propre, reconnaissable dès les premières notes. Ce nouvel album est le fruit de quinze années d'évolution musicale, de tournées incessantes et d'une complicité sans cesse renforcée entre les membres du groupe. "Life from Below" promet de nouvelles explorations sonores, des grooves toujours plus solides et cette énergie communicative qui fait la force de The Polyrhythmics sur scène. C'est un album qui saura ravir les fans de la première heure tout en séduisant de nouvelles oreilles en quête de sons authentiques et vibrants.

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Adi Oasis, Siver Lining

Avec Silver Lining, Adi Oasis nous entraîne dans une atmosphère qui semble flotter quelque part entre le soleil et la mélancolie. Dès les premières notes, la basse s’installe comme une pulsation douce mais déterminée, donnant au morceau cette assise chaleureuse et irrésistiblement groovy. Tout se déploie autour d’elle : les claviers scintillent comme des éclats de lumière, la rythmique ondule avec naturel, et la voix d’Adi vient tisser un fil délicat entre fragilité et confiance.

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Linda May Han Oh, Strange Heavens

Avec Strange Heavens, paru le 22 août 2025 sur le label Biophilia, Linda May Han Oh signe un retour marquant à une formule qui lui est chère : le trio sans accords. Elle s’entoure du trompettiste Ambrose Akinmusire et du batteur Tyshawn Sorey, deux complices de longue date dont l’écoute mutuelle et la liberté créative forment le cœur de cet enregistrement. L’absence de piano ou de guitare n’est en rien une privation : elle ouvre au contraire un espace immense où la contrebasse d’Oh, la trompette d’Akinmusire et la batterie de Sorey dialoguent dans une intensité à la fois brute et raffinée. Dès l’ouverture avec Portal, une ligne de basse nerveuse et des percussions tendues semblent traduire l’agitation du monde contemporain, ses flux incessants et ses tensions sous-jacentes. Le morceau-titre, plus méditatif, installe un climat de recueillement où la contrebasse se fait voix intérieure avant que la trompette ne vienne prolonger cette respiration fragile. Ailleurs, la musique prend des contours plus affirmés, comme dans Living Proof, qui s’impose par sa force résiliente, ou dans Noise Machinery, où la pulsation se rapproche du funk et du R&B, avec un unisson basse-trompette entêtant. L’album se distingue également par une suite de quatre pièces inspirées du roman graphique The Arrival de Shaun Tan. Dans ces pages musicales, Linda May Han Oh explore des paysages émotionnels changeants, oscillant entre la légèreté, le tumulte, l’abstraction et l’intimité chambriste. L’archet y ajoute une couleur plus lyrique, tandis que la complicité du trio transforme chaque passage en récit partagé. La fin du voyage se teinte d’hommages. Skin de Geri Allen est abordé dans une tension initiale qui s’ouvre peu à peu vers une libération collective, tandis que Just Waiting de Melba Liston clôt le disque avec une douceur polymorphe, comme un dernier sourire offert à l’auditeur.

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Funkestra, Crowbar

Le single "Crowbar (Masterlink Sessions)" de Redtenbacher's Funkestra est le dernier aperçu avant la sortie de leur prochain album, FUNKOPIA, le 3 octobre. Ce morceau s'inscrit dans la lignée de leurs influences funk de La Nouvelle-Orléans, caractérisées par une énergie brute et une section rythmique irrésistible. Le morceau met en avant un ensemble de musiciens talentueux, avec Mike Sturgis à la batterie, Tony Remy et Carter Arrington aux guitares, Ross Stanley à l'orgue Hammond, Karl Vanden Bossche aux percussions, et bien sûr, Stefan Redtenbacher à la basse. On y retrouve également la section de cuivres "Horn House", composée de Nichol Thomson au trombone et de Tom Walsh à la trompette, qui apporte une touche de "feu" à l'ensemble. La production est impeccable, le morceau ayant été enregistré, mixé et masterisé par des professionnels comme James Welch et Tim Debney. Le single est un véritable concentré de funk, mettant en valeur un solo de guitare "rocailleux" de Carter Arrington, souligné par la maîtrise de Ross Stanley à l'orgue Hammond.

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Suede, Antidepressants

Avec la sortie de leur dixième album studio, "Antidepressants", Suede confirme son statut de groupe qui ne cesse de se réinventer. Trois ans après le succès critique et commercial de l'album post-punk "Autofiction", le groupe britannique revient avec un disque encore plus sombre et plus profond, qui explore les angoisses de la vie moderne. Si la voix poignante de Brett Anderson est toujours au cœur de l'album, le rôle du bassiste Mat Osman n'a jamais été aussi prépondérant. Mat Osman refuse la facilité. Son jeu de basse, "vaste et ambitieux" comme il l'a décrit lui-même, est la fondation sur laquelle repose l'édifice sonore d'"Antidepressants". Il donne à l'album sa profondeur et sa cohésion, transformant la noirceur en quelque chose de beau et d'authentique. En définitive, le bassiste de Suede confirme une fois de plus que les lignes de basse les plus mémorables ne sont pas les plus complexes, mais celles qui ont le plus d'âme.

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Glenn Hugues, Chosen

Neuf ans après son dernier opus solo, "Resonate", Glenn Hughes, le légendaire "Voice of Rock", fait un retour fracassant avec "Chosen", un album qui s'annonce comme l'un des événements musicaux de l'année. Sorti le 5 septembre 2025 chez Frontiers Music Srl, ce disque est bien plus qu'une simple collection de chansons : c'est une œuvre profondément personnelle et introspective, un journal intime mis en musique. Surnommé le "chanteur des chanteurs" par Stevie Wonder, Glenn Hughes a toujours su marier le hard rock, le funk et la soul avec une aisance déconcertante. Avec "Chosen", il renoue avec cette formule qui a fait son succès au sein de groupes mythiques comme Deep Purple, Black Sabbath ou Black Country Communion. Entouré de ses fidèles collaborateurs Soren Andersen à la guitare, Ash Sheehan à la batterie et Bob Fridzema aux claviers, Hughes délivre dix titres d'une puissance rare. La production, assurée par Hughes lui-même en collaboration avec Soren Andersen, est à la fois explosive et soignée, mettant en valeur la voix magistrale et les riffs acérés. Dès les premiers extraits dévoilés, "Chosen", "Into The Fade" et "Voice In My Head", le ton est donné. L'album navigue entre l'énergie brute du hard rock et une vulnérabilité touchante, un équilibre parfait entre spiritualité et résilience. "J'écris sur ce que je ressens intérieurement, et non extérieurement", a confié l'artiste, ajoutant que cet album est une "nourriture pour l'âme".

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Funkestra, Any Old Sunday

À l'origine une chanson de l'icône de la soul Chaka Khan, elle est ici réinventée par la voix de la chanteuse britannique Jess Hayes (Connolly Hayes), soutenue par le noyau dur des Masterlink Sessions : Redtenbacher's Funkestra. L'interprétation se distingue par une ambiance "soul du dimanche matin", à la fois douce et riche en groove. L'arrangement musical, dirigé par Stefan Redtenbacher, met en valeur les instruments organiques, notamment le son chaleureux de l'orgue Hammond, les lignes de basse profondes et une section rythmique impeccable. C'est une performance qui respire la sincérité. Chaque note est jouée avec intention, chaque regard entre les musiciens sur la vidéo témoigne d'une complicité évidente. On peut littéralement sentir la cohésion du groupe, transformant cette reprise en une œuvre à part entière qui rend hommage à l'original tout en y ajoutant une touche personnelle, à la fois intemporelle et profondément soul.

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Funkestra, Hi Lander

Funkestra a encore frappé. Le collectif de l'autrichien Stefan Redtenbacher, est de retour avec un titre qui fait honneur à son nom : "HI-Lander". Et pour Gravebasse.com, l'occasion est parfaite pour mettre en lumière deux de ses pièces maîtresses. Dès les premières secondes, "HI-Lander" s'impose comme une démonstration de force. C'est le genre de morceau qui vous fait bouger de la tête aux pieds, avec un cuivre explosif et une batterie percutante, mais c'est bien la basse de Stefan Redtenbacher qui en est la colonne vertébrale. Son jeu est un véritable modèle de précision et de groove. Avec un son gras et rond, il ne se contente pas d'accompagner, il tisse la toile de fond sur laquelle le reste du groupe peut s'exprimer. Mais ce qui élève ce morceau au-delà du simple groove, c'est la contribution du saxophoniste Andreas See. Sa participation est décrite comme "lyrique", et c'est un mot juste. Le solo de saxophone est une véritable narration d'une fluidité remarquable. Là où la basse de Redtenbacher ancre le morceau dans le jazz funk le plus pur, le saxophone de See s'élève et raconte une histoire, ajoutant une couche de sophistication à l'ensemble. C'est l'harmonie parfaite entre la puissance brute du groove et la beauté mélodique du saxophone. "HI-Lander" est une bombe de jazz funk, un titre à écouter à fond pour savourer la symbiose entre un groove implacable et une mélodie envoûtante.

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D/Troit, Instrumentals Volume 1

Le groupe danois de soul-funk D/troit est de retour avec un projet un peu différent de leurs précédents albums : "Instrumentals Volume 1". Comme son nom l'indique, cet album est une plongée dans la version purement instrumentale de leur son, un exercice de style qui met en lumière ce que le groupe a toujours fait de mieux : le groove. Avec leur chanteur, Toke Bo, temporairement basé à Athènes, le groupe a saisi l'occasion de se concentrer sur l'essence de leur musique. C'est un retour aux sources, un hommage au funk le plus brut et le plus énergique, sans les voix pour guider l'auditeur. Le résultat ? Une collection de titres qui sonnent comme la bande originale d'un film de braquage des années 70, où la basse est reine. Et si on doit parler de la basse, il est impossible de ne pas mentionner le travail de Christian Riis-Hansen. Son jeu est le véritable pilier de l'album, avec des lignes de basse à la fois rondes et percutantes qui portent chaque morceau. C'est lui qui insuffle l'âme et la puissance à ces instrumentaux, avec un groove implacable qui vous prend aux tripes. Les cuivres sont entraînants, les rythmes sont solides, mais c'est bien la basse de Riis-Hansen qui est au cœur de l'action, faisant de cet album un incontournable pour tous les amateurs de basse bien lourde.

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Funkestra, Old Blood

Dès les premières secondes, le ton est donné. On plonge tête la première dans l'âge d'or du funk, quelque part entre The Meters et les J.B.'s, mais avec une production moderne et une clarté redoutable. Le titre "Old Blood" n'est pas trompeur : c'est bien l'essence du funk originel qui coule dans les veines de ce morceau.

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Parcels, Loved

Trois ans après Day/Night, les Australiens de Parcels reviennent avec LOVED, un troisième album studio prévu pour le 12 septembre 2025 chez Because Music. Enregistré entre Berlin, Mexico et leur pays natal, ce nouveau projet est à la fois un retour aux sources pop du groupe et un pas en avant vers quelque chose de plus viscéral et sincère. Là où leur disco-funk poli flirtait autrefois avec le rétro-futurisme façon Daft Punk, LOVED choisit l’introspection tout en conservant sa chaleur et sa lumière caractéristiques. Les membres du groupe — toujours fidèles à leur formule collective sans leader — décrivent LOVED comme un disque d’unité, fruit d’un long processus de recentrage après des années de tournées, de doutes et de croissance personnelle. Les titres déjà disponibles, notamment Safeandsound, Leaveyourlove et Yougotmefeeling, illustrent bien cette nouvelle direction : les textures y sont toujours soignées, mais l’émotion affleure davantage. Sur Yougotmefeeling, une rythmique entraînante contraste avec les paroles d’une rupture douloureuse, preuve que Parcels sait désormais marier la fête et la fragilité. Musicalement, l’album semble renouer avec la pop dansante et lumineuse, tout en explorant des contrées plus personnelles. Claviers étincelants, harmonies vocales millimétrées et grooves efficaces sont toujours là, mais au service d’une écriture plus directe, moins filtrée par le vernis vintage de leurs débuts. En attendant sa sortie, plusieurs morceaux sont déjà en écoute.

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Michael Manring, Blue Orleans

Aujourd'hui, retour sur un classique de la basse solo : "Blue Orleans" de Michael Manring. Extrait de son album de 1989, Toward the Center of the Night, ce morceau est une démonstration magistrale de la musicalité et de la technique du bassiste américain. Dès les premières notes, on est transporté par la qualité quasi vocale et l'atmosphère aérienne que Manring parvient à créer avec sa basse. Loin des démonstrations de virtuosité pure, "Blue Orleans" est une pièce tout en finesse, à la fois mélancolique et apaisante. La performance est d'autant plus impressionnante qu'elle est réalisée en solo sur sa fameuse Zon Hyperbass custom, un instrument qui lui permet d'explorer des territoires sonores uniques, notamment grâce à des accordages alternatifs et une utilisation subtile de l'espace stéréo. Ce titre est un excellent exemple de la manière dont Michael Manring a repoussé les limites de la basse électrique pour en faire un instrument d'expression à part entière. Une pépite à (re)découvrir pour tous les amoureux des quatre (ou plus) cordes.

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