En ce 11 novembre, le monde du jazz célèbre l'anniversaire d'Andrew G. McKee, contrebassiste américain né le 11 novembre 1953. Il est essentiel de faire une distinction : cet article ne concerne pas son homonyme, le célèbre guitariste acoustique "fingerstyle" , mais bien le maître de la contrebasse, l'un des piliers de la scène jazz new-yorkaise, réputé pour son "son unique et son approche hard-swinging".
L'art d'Andy McKee n'est pas le fruit d'un parcours purement académique ; il a "évolué intuitivement" sur la scène jazz dynamique de Philadelphie. C'est là, au contact de légendes comme Hank Mobley et Johnny Hartman , qu'il a forgé son son. Son développement a été profondément marqué par deux mentors rythmiques majeurs, deux géants de la batterie.
Le premier fut Philly Joe Jones, que McKee considère comme son "père musical". Avec lui, l'apprentissage s'est fait non pas par la théorie, mais par "osmose musicale", une expérience qui, selon McKee, lui a apporté "finesse et classe". Le second fut Elvin Jones. Pendant une décennie, McKee a été le bassiste attitré de l'Elvin Jones Jazz Machine. Cette collaboration lui a appris à naviguer dans le "jeu circulaire" complexe et polyrythmique d'Elvin, ce qui exigeait un "engagement total envers le 'downbeat'" (le premier temps) et lui a conféré une "grande confiance" rythmique.
Armé de la finesse de Philly Joe et de la puissance d'Elvin, McKee s'installe à New York en 1980. C'est là qu'il entame son association la plus célèbre : une décennie passée au cœur de la Mingus Big Band et de la Mingus Dynasty. Son rôle n'était pas seulement celui d'un interprète. Il a servi de directeur musical pour ces ensembles , un poste exigeant qui lui a valu deux nominations aux Grammy Awards pour son travail de préservation et d'interprétation de l'héritage de Charles Mingus.
Andy McKee incarne le musicien de jazz complet : il n'est pas seulement un gardien de la tradition, il est aussi un pédagogue. Depuis 1993, il transmet son savoir en tant que membre du corps professoral de la prestigieuse New School for Jazz and Contemporary Music à New York. Il a traduit son expérience de terrain en théorie, publiant des méthodes de basse très respectées, notamment Jazz Bass on Top (2011) et 101 Upright Bass Tips (2014). En tant que compositeur et leader, il a également sorti des albums acclamés par la critique sous son propre nom, tels que Sound Roots et One World.
Joyeux anniversaire à un pilier de la tradition de la contrebasse jazz, un musicien dont le "son profond" et la musicalité ont été forgés par les maîtres.
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