Joyeux Anniversaire, Pat "Dirty" Daugherty, bassiste de Black Oak Arkansas né en 1947

Publié le 11 novembre 2025 à 08:18
Joyeux Anniversaire, Pat "Dirty" Daugherty : L'Ancre "Boogie" de Black Oak Arkansas - Photo droits réservés

Le Southern Rock des années 1970 avait de multiples visages, mais aucun n'était aussi brut et débraillé que celui de Black Oak Arkansas (BOA). Loin du rock sudiste policé, BOA était un "mélange impitoyable de boogie, rhythm and blues, et hard rock" , mené par le frontman charismatique et "plus grand que nature" Jim "Dandy" Mangrum. Au cœur de ce vacarme, fournissant la fondation rythmique implacable, se trouvait Pat "Dirty" Daugherty, né le 11 novembre 1947.   

En tant que bassiste de la formation classique  et membre originel du groupe lorsque celui-ci s'appelait encore The Knowbody Else , Daugherty était l'architecte du son "boogie" de BOA. Son style de jeu était unique et parfaitement adapté à la configuration du groupe. BOA se distinguait par son mur de guitares, comptant trois guitaristes (Ricky Lee Reynolds, Harvey Jett, et Stanley Knight). Dans un tel déluge sonore, une ligne de basse traditionnelle se serait perdue.   

Daugherty a donc développé une approche hybride. Il est décrit comme un "joueur au plectre (médiator) polyvalent et 'strumming' (grattant)". Cette technique de "strumming" suggère qu'il ne se contentait pas de jouer des notes fondamentales, mais qu'il attaquait ses cordes (probablement en octaves ou en quintes) pour créer un son percussif et harmonique qui remplissait l'espace. Il traitait sa basse autant comme un instrument rythmique qu'harmonique, un véritable quatrième guitariste. Sa polyvalence était remarquable, lui permettant de "changer de vitesse" au sein d'un même morceau, passant de "passages 'in-the-pocket' pleins de soul" à un "riffage tapageur" (raucous riffage).   

Cet arsenal stylistique était soutenu par des choix d'équipement délibérés. Daugherty utilisait une Fender Jazz bass modifiée, vraisemblablement pour la clarté et l'attaque nécessaires aux passages "soulful", mais aussi une Gibson EB, connue pour son son lourd et caverneux, parfaite pour le "riffage".   

Durant l'âge d'or du groupe (1971-1977), BOA est devenu l'un des groupes de scène les plus rentables des États-Unis. Daugherty a été le pilier de leurs dix albums classés dans les charts , incluant les classiques Black Oak Arkansas (1971), High on the Hog (1973), et le féroce Raunch 'N' Roll Live (1973). Sa présence sur scène lors d'événements majeurs comme le légendaire California Jam 1974  a contribué à solidifier l'image d'un groupe à l'énergie inépuisable.   

Bien que Jim Dandy fût le visage exubérant de Black Oak Arkansas, Pat "Dirty" Daugherty en était le moteur. Son jeu au plectre, à la fois lourd et agile, a fourni la fondation "boogie" sur laquelle tout reposait. En ce jour d'anniversaire, nous levons notre verre à un bassiste qui a défini le son "Hot and Nasty"  du "raunch 'n' roll".   

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