Bon anniversaire Paul Brindley, co-fondateur de Music Ally, né en 1963

Publié le 6 novembre 2025 à 08:51

Né le 6 novembre 1963 à Bristol, en Angleterre , Paul Brindley représente une branche entièrement différente de l'arbre généalogique de la basse. Son parcours est moins celui d'une bête de scène que celui d'un musicien intellectuel, dont la carrière post-musicale est aussi remarquable que son œuvre enregistrée.   

La genèse de son groupe, The Sundays, commence à l'Université de Bristol, où le couple Harriet Wheeler (chant) et David Gavurin (guitare) se sont rencontrés et ont commencé à écrire des chansons. Après avoir déménagé à Londres, le duo a cherché à compléter sa formation. Ils ont recruté Paul Brindley, également étudiant à Bristol , pour tenir la basse, aux côtés du batteur Patrick Hannan.   

Le Son "Pivotal" des Sundays (1988-1997)

Le son des Sundays, un mélange éthéré de "jangle pop" et de "dream pop" , semblait flotter dans les airs, principalement grâce à la voix de Wheeler et aux guitares complexes de Gavurin. Cependant, ce son était ancré par une section rythmique d'une subtilité et d'une intelligence remarquables.   

Le jeu de basse de Brindley était "pivotal" pour le son du groupe. Son style est décrit comme "sautant" ("leaping") et "mélodique". Bien que souvent mixé à un "volume comparativement bas" , son travail n'était jamais simpliste. Les critiques ont noté sa "contribution subtile mais agréable"  et ses "rythmes complexes" ("intricate")  qui s'entremêlaient avec les guitares. Sur leur plus grand succès, "Here's Where the Story Ends", il fournit un "rythme régulier" ("steady rhythm")  qui permet à la mélodie de s'élever. Sur un titre comme "Joy", il démontre une endurance technique en jouant une "partie de basse circulaire" ("circular bass part") répétitive.   

Son équipement principal, un Fender Precision Bass , était un choix classique, mais il l'utilisait pour créer des contre-mélodies intelligentes, essentielles à la texture du groupe. Le groupe n'a sorti que trois albums acclamés avant de disparaître de la vie publique : Reading, Writing and Arithmetic (1990) , Blind (1992) , et Static & Silence (1997).   

L'analyse de la structure des Sundays révèle une dynamique fascinante. L'attention créative (et les crédits) était intensément focalisée sur le duo Wheeler-Gavurin. Bien que les lignes de basse "mélodiques" de Brindley soient considérées comme "pivotales" par les critiques, il n'a "jamais reçu de crédit de co-écriture".   

Il y a là une tension révélatrice : le son éthéré des Sundays, qui semblait si spontané, reposait en fait sur des fondations mélodiques et structurelles complexes. Brindley était "l'Arithmétique" (du titre de leur premier album) qui soutenait la "Poésie" de Wheeler et Gavurin. Il était l'architecte indispensable mais invisible, une approche intellectuelle de la basse qui préfigurait sa seconde carrière.

La Seconde Carrière : De la Musique à "Music Ally"

L'aspect le plus remarquable de la carrière de Paul Brindley est peut-être ce qui s'est passé après que The Sundays se soient "arrêtés" ("drifted to a halt"). Il n'a pas disparu et ne s'est pas contenté de rester dans l'ancienne industrie. Il a fait preuve d'une prévoyance étonnante en pivotant vers la politique et la technologie.   

De manière significative, Brindley a travaillé brièvement dans le bureau privé du Rt Hon Tony Blair avant les élections générales de 1997. C'est la même année que la sortie du dernier album des Sundays, Static & Silence. Il planifiait déjà sa prochaine étape alors même que sa carrière musicale était encore active.   

Après cela, il a travaillé au sein du groupe de réflexion (think-tank) Institute for Public Policy Research (IPPR). Là, il a rédigé un rapport clé en 2000, "New Musical Entrepreneurs", examinant "l'impact des nouvelles technologies" sur l'industrie musicale britannique. Il n'a pas seulement observé le changement ; il l'a analysé au niveau politique.   

En 2002, il a co-fondé Music Ally. L'entreprise est devenue un "leader" mondial dans l'information, le marketing, la formation et la recherche sur la musique numérique. L'homme qui fournissait des lignes de basse mélodiques dirige maintenant une entreprise  qui analyse le "Buzzmetrics" , Spotify, et le "Next Big Sound".   

L'héritage de Brindley est double : il est le bassiste culte d'un groupe adoré  et un entrepreneur qui aide à définir l'industrie dans laquelle son ancien groupe existerait aujourd'hui. Ironiquement, étant "relativement' contactable" , c'est lui que les fans contactent pour une reformation, et c'est lui qui, en tant que gardien de l'héritage du groupe, répond invariablement qu'il "n'y a pas de plans".   

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