Aujourd'hui, Bobby Dall, l'antidote de Poison né en 1963

Publié le 2 novembre 2025 à 10:20

Né Robert Harry Kuykendall le 2 novembre 1963, Bobby Dall est le bassiste immuable des titans du glam metal multi-platine, Poison. Il est l'ancre rythmique et souvent la voix de la raison au sein d'un groupe réputé pour son image flamboyante et son éthique du "Nothin' But a Good Time".   

Dans sa jeunesse, Bobby Dall nourrissait l'ambition d'étudier le droit, une voie qui laissait entrevoir une nature pragmatique et analytique. Cependant, la musique a pris le dessus, et sa décision de devenir bassiste fut motivée par un sens pratique qui allait définir sa carrière. Guitariste à l'origine, il a rapidement constaté que "personne n'avait besoin d'un guitariste, tout le monde avait besoin de bassistes". Sur la base de cette demande du marché, il a acheté une basse, appris quelques chansons et a changé d'instrument de façon permanente juste avant la formation de Poison (alors appelé Paris). Cette histoire d'origine n'est pas celle d'une connexion mystique avec l'instrument, mais celle d'un choix de carrière logique. Ce pragmatisme a probablement contribué à son rôle de force stabilisatrice dans le monde souvent turbulent de Poison. C'est avec cette mentalité qu'il a déménagé de la Pennsylvanie à Los Angeles avec Bret Michaels et Rikki Rockett, où ils ont rencontré C.C. DeVille et ont entamé leur ascension fulgurante sur le Sunset Strip.   

Dans un genre défini par l'excès visuel, la contribution de Dall était d'être le moteur fiable, puissant et souvent sobre sur le plan sonore. Son style de jeu est fondamentalement au service de la chanson, fournissant une base solide et entraînante pour le jeu de guitare tape-à-l'œil de C.C. DeVille et le charisme de Bret Michaels. Ses influences, qui incluent Tom Hamilton (Aerosmith), Duff McKagan (Guns N' Roses) et des groupes de rock des années 70 comme KISS et Van Halen, témoignent d'une approche "rock 'n' roll directe" axée sur le groove et la puissance, plutôt que sur la virtuosité technique. L'objectif déclaré de Dall pour son son de basse est de ressembler à un "piano à queue pour bébé"  — une métaphore de la clarté, de la résonance et de l'attaque percussive. Son rôle est de se synchroniser avec le batteur Rikki Rockett pour créer une fondation rythmique inébranlable. Il fournit le "rock" qui permet au "glam" d'exister, assurant que les hymnes festifs du groupe aient une puissance percutante.   

Au début de sa carrière, l'image de Bobby Dall était indissociable de ses basses B.C. Rich, notamment les modèles Warlock et Ironbird, dont les formes agressives étaient emblématiques de l'esthétique metal des années 80. Cependant, un tournant décisif a eu lieu en 1989, lorsqu'il est passé aux basses Yamaha BB, qu'il utilise exclusivement depuis. Cette transition a été motivée par une quête sonore précise : ce fameux son de "piano à queue pour bébé". Il l'a trouvé immédiatement en branchant une Yamaha BB3000 pour enregistrer le titre "Unskinny Bop". Sa préférence pour des contrôles simples (un unique bouton de volume principal) et des manches personnalisés témoigne d'une recherche de pureté sonore et de confort de jeu, loin des gadgets superflus. Pour l'amplification, il fait confiance à la marque Gallien-Krueger.   

La carrière de Bobby Dall est un témoignage de constance et de professionnalisme. Bien qu'il n'ait jamais été le musicien le plus flamboyant, son soutien rythmique indéfectible a été indispensable aux plus de 45 millions de disques vendus par Poison et à leur attrait durable. En ce jour anniversaire, nous saluons l'homme qui a tenu les basses fréquences pour l'un des groupes les plus festifs et les plus endurants du rock pendant plus de trois décennies.

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