En ce 14 septembre 1970, dans l’Oregon, venait au monde Craig Montoya, futur bassiste du groupe Everclear. Dans les années 90, quand le rock alternatif explosait sur les ondes, Everclear s’imposa avec ses refrains amers mais accrocheurs, et Montoya en fut l’un des artisans essentiels.
Son jeu de basse, direct et nerveux, donnait une densité aux chansons sans jamais les alourdir. Dans un groupe où les guitares saturées et la voix écorchée d’Art Alexakis occupaient l’avant-scène, Montoya savait trouver sa place : suffisamment présent pour donner du relief, suffisamment subtil pour laisser respirer les refrains. C’est cette équation fragile qu’il a su maintenir et qui fit de morceaux comme Father of Mine ou Santa Monica des hymnes instantanément reconnaissables.
Au-delà de la technique, c’est l’énergie brute de Montoya qui marquait les esprits sur scène. Sa basse ne se contentait pas d’accompagner : elle vibrait avec la rage et la sincérité d’une époque où le rock alternatif voulait exprimer à la fois le désarroi et l’espérance. Aujourd’hui encore, son nom reste associé à cette décennie où la basse avait ce rôle vital, souvent discret, mais sans lequel le son n’aurait pas tenu debout.
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