Le 31 octobre 1952, à Greenville en Caroline du Nord, naissait Bernard Edwards, un bassiste, compositeur et producteur qui allait devenir l’un des piliers du funk, de la disco et de la musique populaire des années 70 et 80. Partenaire de toujours de Nile Rodgers, il cofonde le groupe Chic en 1976, un groupe qui allait marquer l’histoire par des lignes de basse légendaires, des grooves immaculés et une influence qui dépasse largement l’époque disco.
Edwards impose un style de basse immédiatement identifiable : fluide mais puissamment rythmée, souple mais façonnant un mur sonore. Dans les classiques de Chic — Le Freak, Good Times, Everybody Dance — c’est sa basse qui tient tout l’édifice, lui offrant cette assise qui permet à la guitare de Nile Rodgers de scintiller, aux cuivres d’exploser et au chant de résonner. Sa manière de jouer la basse comme une conversation entre groove et mélodie a influencé toute une génération : du hip-hop naissant (sampling massif de Good Times) au funk contemporain, en passant par la pop mainstream.
Outre son rôle de musicien de studio et de scène, Bernard Edwards était aussi producteur pour d’autres artistes : avec Chic ou avec d’autres talents de l’époque, il a su adapter son oreille, son sens du groove, à des contextes multiples. Il restait fidèle à la basse comme instrument de fond, mais capable d’être star à part entière. Malheureusement, il décèdera en 1996 au Japon, alors qu’il se produisait ; il avait 43 ans.
En ce 31 octobre, on célèbre l’anniversaire de Bernard Edwards non seulement pour ce qu’il a fait dans le funk/disco, mais pour ce qu’il a montré : que la basse ne se cantonne pas à l’ombre, qu’elle peut porter la chanson, donner sa marque, créer l’ambiance et définir un son. Ce jour est une invitation à se replonger dans son travail, à écouter ses notes, à reconnaître la basse comme source de vie dans la musique.
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