
Le 6 octobre 1966, à Minneapolis, naissait Tommy Stinson, l’un de ces musiciens dont la carrière raconte à elle seule une partie de l’histoire du rock américain. Adolescent rebelle, il fonde à peine sorti de l’enfance le groupe The Replacements avec son frère Bob et Paul Westerberg. Il n’a que treize ans lorsqu’il monte sur scène pour la première fois, basse en main — un âge où d’autres apprennent encore à accorder leur guitare.
The Replacements devient rapidement une légende de la scène alternative des années 80 : un groupe culte, imprévisible, à la fois désinvolte et brillant. Dans ce chaos créatif, Stinson forge son style — un jeu instinctif, brut, ancré dans la mélodie mais toujours prêt à dérailler, comme une traduction directe de l’énergie punk et du désenchantement adolescent.
Après la séparation du groupe, Tommy Stinson reste fidèle à l’esprit rock tout en explorant d’autres horizons : il rejoint Guns N’ Roses dans les années 90, puis Soul Asylum, tout en menant des projets personnels, notamment Bash & Pop et Perfect. À chaque étape, il conserve ce grain d’authenticité qui fait sa force : une basse qui joue avec le cœur plus qu’avec la raison.
Tommy Stinson, c’est l’enfant du punk devenu artisan du son, un éternel ado resté fidèle à la basse comme à l’idée que la musique doit toujours être vivante, même un peu cabossée.
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