
Le 27 septembre 1976, à Saginaw, Michigan, naît Reed Mathis — un musicien pour qui la basse n’est pas simplement un instrument rythmique, mais un véritable vecteur d’expression et d’expérimentation. Très tôt, il touche au piano, au violoncelle, à la voix, avant de s’engager pleinement dans le rôle de bassiste, ce qui lui donne une vision très riche de la musique, où chaque note compte dans un ensemble.
Avec Jacob Fred Jazz Odyssey, il devient co-leader et façonne une approche du jazz progressif qui oscille entre groove et atmosphère. Il y injecte des touches d’avant-garde, des effets, des ruptures de tempo — mais toujours avec une maîtrise impeccable. Parallèlement, il collabore avec des membres du cercle du Grateful Dead (Bob Weir, Phil Lesh, Mickey Hart) et intervient dans des projets éclectiques comme Tea Leaf Green, où sa basse se fond dans un rock organique et chaleureux.
Sur scène, Reed Mathis impose ce que certains appellent une « talking bass » : un instrument capable de converser, de chanter, de glisser entre les rôles de rythmique et de mélodie. Son jeu est habité, précis, audacieux. Dans ses œuvres solos, comme son album Beathoven (qui revisite les mouvements de Beethoven à travers des structures modernes), on ressent ce désir de transcender les frontières entre les genres.
Le 27 septembre, c’est donc l’anniversaire d’un musicien pluriel, qui incarne une génération pour laquelle la basse est autant matière sonore que voix, capable de porter des récits complexes et de redéfinir le rôle de l’instrument dans l’instant musical.
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