Brève de bassiste, Norwood Fisher

Publié le 12 septembre 2025 à 08:22

C’était un 12 septembre à Los Angeles que John Norwood Fisher est venu au monde, en pleine effervescence de ce qui allait devenir l’une des scènes les plus audacieuses de la musique américaine. Dès l’adolescence, il fut attiré par les basses profondes, le groove fiévreux, les contrastes sonores. Lorsqu’il fonda Fishbone à la fin des années 70, c’était plus qu’un groupe : c’était une explosion de ska, de punk, de funk, de métal, un brassage étourdissant d’énergie et de styles que peu osaient mélanger.

Norwood est le cœur battant de Fishbone. Son slap, son jeu précis mais souvent sauvage, donnent aux morceaux cette poussée vitale qui fait que dès les premières secondes, on sait que l’on est dans un morceau de Fishbone. Il tient la ligne, créé les fondations, mais jamais dans l’ombrage : sa basse dialogue avec les cuivres, se bouscule avec les guitares, se fond dans les mots engagés ou ironiques du chant.

Au fil des décennies, quand les modes changeaient et les tendances viraient, Norwood resta fidèle à sa vision : des concerts qui débordent d’énergie, des grooves à la fois physiques et dansants, des textes, une attitude. Il participa non seulement au groupe principal, mais aussi à des projets plus confidentiels, des collabs, des expérimentations — parce que pour lui, la basse n’est pas seulement un instrument de fond, mais une voix, une manière de raconter, de bousculer, de vivre.

Lorsque chaque 12 septembre revient, c’est l’occasion de se souvenir de ce musicien qui sait secouer les certitudes. Norwood Fisher n’est pas simplement un bassiste : il est une force, un moteur — humble peut-être, mais irremplaçable.

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