
Le 11 septembre 1921, dans une impasse parisienne, naissait Pierre Nicolas. Sa silhouette, humble mais essentielle, se glissa dans l’univers discret mais puissant de Georges Brassens. Contrebassiste de l’ombre, il sut répondre avec une douceur incarnée aux mélodies caustiques du maître à moustache. Les plumes de nombreuses chansons françaises éclairées par Brassens — Barbara, Brel, Trenet, Béart, Patachou — furent accompagnées avec le même soin, la même présence attentive, par ce musicien au service de la chanson. Pierre Nicolas, c’était la contrebasse en confidence, une voix grave sous les paroles sages. Il aurait voulu écrire un livre de mémoire, « Brassens vu de dos », mais le temps l’en a privé. Pour ceux qui aiment les histoires qui se racontent entre les notes, Pierre Nicolas reste une figure précieuse, indispensable à la poésie musicale française.
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