
Le 10 septembre 1949, dans l’effervescence de l’East Los Angeles, naissait Rick Rosas, celui que beaucoup allaient surnommer « Rick the Bass Player ». Sa carrière fut à l’image de sa personnalité : discrète, mais essentielle. Il n’avait pas besoin d’occuper la lumière, son jeu suffisait à remplir l’espace et à donner du relief aux chansons. Neil Young l’avait bien compris, au point d’en faire l’un de ses plus fidèles compagnons de route.
Avec Young, Rick Rosas traversa toutes les époques, de la fureur électrique de Crazy Horse à la délicatesse acoustique des tournées plus intimistes. Mais il ne fut pas seulement l’ombre fidèle du Loner : il mit aussi son groove au service de Crosby, Stills & Nash, de Joe Walsh, d’Etta James, de Jerry Lee Lewis et de tant d’autres. Son nom se retrouve partout, comme une signature invisible qui assure la cohérence et la profondeur d’un morceau.
Rick Rosas avait le talent rare de savoir écouter. Il plaçait la note juste, au bon moment, avec cette humilité qui fait les grands musiciens. Quand il s’est éteint en novembre 2014, à 65 ans, la scène rock a perdu l’un de ses artisans les plus précieux. Mais chaque fois que résonne la basse d’un classique de Neil Young, son fantôme bienveillant revient, discret mais indéfectible.
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