Aujourd'hui, 21 octobre, nous célébrons l'anniversaire de Kenny Chaisson, bassiste américain surtout connu pour avoir été le moteur rythmique du groupe de heavy metal et glam metal Keel durant sa période la plus faste, au milieu des années 1980.
Né en 1963, Kenny Chaisson rejoint Keel au moment où le groupe, formé par le chanteur Ron Keel, est sur le point de connaître une ascension fulgurante. Nous sommes en 1985, et la scène hard rock de Los Angeles est en pleine ébullition. Keel décroche un contrat avec Gold Mountain/A&M Records et, fait déterminant, s'attache les services d'un producteur de renom : Gene Simmons, le légendaire bassiste de KISS.
C'est avec cet alignement que Keel sort l'album The Right to Rock. Kenny Chaisson, aux côtés de Ron Keel, des guitaristes Marc Ferrari et Bryan Jay, et du batteur Steve Riley (qui rejoindra plus tard W.A.S.P. et L.A. Guns), trouve immédiatement sa place. L'album est un succès. La chanson-titre, "The Right to Rock", devient un hymne instantané, largement diffusé sur MTV et les radios rock. Le son de Keel est puissant, mélodique et taillé pour les stades. Le jeu de basse de Chaisson y est fondamental : il n'est pas un simple suiveur, mais un véritable partenaire rythmique pour la batterie, créant une fondation solide et entraînante, typique du hard rock de l'époque. Son jeu est direct, efficace, sans fioritures inutiles, privilégiant le "drive" et l'énergie.
Le succès se confirme dès l'année suivante, en 1986, avec l'album The Final Frontier, également produit par Gene Simmons. L'album contient une reprise remarquée de "Because the Night" (co-écrite par Patti Smith et Bruce Springsteen) et consolide la place du groupe sur la scène métal. Kenny Chaisson est de nouveau à la manœuvre, assurant la cohésion d'un son qui se veut à la fois lourd et accessible. Sa présence scénique, en accord avec l'esthétique "glam" de l'époque (cheveux crêpés, tenues en cuir et spandex), contribue à l'image du groupe.
En 1987, le groupe sort l'album Keel, qui marque un léger virage vers un son plus poli, plus AOR (Album-Oriented Rock), sous la houlette du producteur Michael Wagener. Des titres comme "Somebody's Waiting" montrent une facette plus mélodique, où la basse de Chaisson sait se faire plus ronde et subtile pour soutenir la composition.
Kenny Chaisson participera encore à l'album Larger Than Live en 1989, un album mi-live, mi-studio, avant que le groupe ne se sépare au début des années 1990, emporté, comme beaucoup de groupes de glam metal, par la vague grunge.
Bien que Keel se soit reformé à plusieurs reprises au fil des ans, la période 1985-1989 reste la plus mémorable, et Kenny Chaisson en fut le bassiste indissociable. Il incarne cette génération de bassistes de hard rock des années 80 qui, sans chercher la virtuosité technique à tout prix, ont compris l'essence de leur rôle : fournir une puissance inébranlable, un groove contagieux et un soutien sans faille aux guitares flamboyantes et aux refrains fédérateurs.
Joyeux anniversaire à Kenny Chaisson, l'un des artisans du "Droit au Rock".
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