
Paru le 19 septembre 1927 à Newark, New Jersey, Nick Massi — de son vrai nom Nicholas E. Macioci — appartient à cette génération d’artistes qui ont façonné l’ADN de la pop américaine sans toujours occuper le devant de la scène. Bassiste et voix grave des Four Seasons, il a incarné cette double profondeur : celle du son, avec ses lignes de basse solides et discrètes, et celle des harmonies, où sa tessiture donnait à l’ensemble une assise presque architecturale.
Dans les années 60, quand Frankie Valli et ses camarades hissent les Four Seasons au rang de phénomène international, Nick Massi est l’un des piliers. Non seulement il assure la ligne de basse — ce moteur discret qui propulse les chansons — mais il travaille aussi les arrangements vocaux, bâtissant ces chœurs serrés qui restent encore aujourd’hui la signature du groupe. Derrière les refrains lumineux, il y a cette voix basse qui équilibre les aigus, cette main ferme sur la guitare basse qui garde les pieds au sol.
Il quitte les Four Seasons en 1965, préférant une vie plus en retrait, loin des feux de la rampe. Pourtant, son empreinte demeure : chaque fois que retentit un classique du groupe, de Sherry à Big Girls Don’t Cry, c’est aussi la sienne. Massi avait cette élégance des musiciens de l’ombre, ceux qui n’ont pas besoin d’être au centre pour marquer de leur présence.
Disparu en décembre 2000, Nick Massi laisse derrière lui une œuvre discrète mais essentielle. Le 19 septembre, on ne fête pas seulement un anniversaire : on célèbre la basse comme art de l’équilibre, la voix grave comme socle, et la contribution d’un musicien qui a su donner de la profondeur à l’un des sons les plus emblématiques de la pop des sixties.
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